La forme suit la fonction
- Mélissa Langlois
- 7 déc. 2015
- 2 min de lecture
Voici une chose que l’on apprend à l’école de design et qui n’est pas si facile à comprendre aux premiers abords, mais qui est essentielle pour comprendre ce qu’est vraiment le design. Les professionnels appliquent cette phrase dans leurs créations, que ce soit dans les domaines du design architectural, industriel, informatique ou toute autre discipline reliée à la composition formelle et graphique.
L’origine
Le crédit de la phrase «Form follows function», si vous préférez en français, la forme suit la fonction, est attribué à l’architecte américain Louis Sullivan. Elle aurait été écrite pour la première fois dans une de ses publications en 1896. Pour lui, cette phrase était une synthèse du monde, la seule règle qui n’a aucune exception. En effet, cette règle provenait de ses observations du monde. Toutes les formes que nous retrouvons dans la nature proviennent de leur fonction. Les fleurs, les ailes des oiseaux, les racines des arbres, la forme des nuages, le corps humain, etc. sont tous des exemples de morphologies qui découlent de leur utilité. Selon lui, les créations de l’Homme devraient aussi suivre cette règle afin que l’humanité puisse vivre en harmonie avec son milieu.
La signification
Ces cinq mots en eux-mêmes résument le pourquoi du design, ils expliquent sa raison d’être. Souvent, le design n’est associé qu’à l’esthétisme. Dans ces cas-là, son essence est perdue et l’objet ou l’image qui en ressort est incomplet par rapport à son utilisation. Steeve Jobs, dans un article publié en 2003 dans le New York Times intitulé «The Guts of a New Machine» (l’audace d’une nouvelle machine), a écrit ces mots : «It [Design] is not just what it looks like and feels like. Design is how it works». La traduction va ainsi : Le design n’est pas seulement une question d’apparence ou de ressenti. Le design, c’est la façon dont les choses fonctionnent. En effet, le design est l’art d’allier l’utilité d’un objet ou d’une image avec sa beauté. Cependant, ces deux choses ne sont pas séparées, car la beauté d’un design est la pureté de sa fonction et non seulement une question d’esthétisme.
Un «bon» design
Bien qu’il soit très difficile de quantifier et d’évaluer la qualité d’un design, une chose est certaine, un mauvais design est facile à repérer. Lorsqu’il y a un problème à l’utilisation, que l’objet, l’image, le bâtiment, etc. n'est pas adapté à ce pour quoi il est conçu, là un mauvais design devient perceptible pour ses utilisateurs.
Finalement, pour savoir si un design suit le principe de cette phrase culte, il suffit d’analyser à quoi il sert et vérifier si la manière dont il est conçu est adaptée à son utilité. C’est aussi de cette manière que les professionnels vérifient si un design est «bon» ou s’il devrait être amélioré.
Article écrit pour le Journal MRG, Lac-Mégantic
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